Wendy Kemp

Les eaux souterraines demeurent une importante source d’eau potable pour la « Région » et mon rôle de gestionnaire du programme des ressources hydriques consiste à prendre toute mesure pour assurer que les prochaines générations puissent disposer de ressources en eau de qualité. Ces mesures sont axées sur la protection et la surveillance de nos eaux souterraines, le respect des engagements de conformité, l’élaboration et la diffusion de connaissances scientifiques. J’ai un rôle unique dans la « Région » en ce qu’il suppose une vision multidisciplinaire dans ce dossier à plusieurs volets. Contrairement au travail d’expert-conseil où les projets ont un début et une fin, la gestion du programme requiert continuellement des améliorations et des adaptations. Le travail de gestionnaire de programme exige que l’on puisse relier tous les aspects du problème des ressources hydriques, et je crois que ce pourrait bien être le défi qui me branche le plus.

Durant toute ma carrière, l’approche globale a toujours été mon point de vue comme géoscientifique. Comme étudiante stagiaire à l’University of Waterloo, je voulais pouvoir expérimenter tout le spectre des sciences de la Terre. J’ai enseigné l’éducation de plein air, entrepris des recherches à la Commission géologique du Canada sur des dépôts glaciaires du Nouveau Brunswick, mené des levés géophysiques dans le cadre d’études sur le drainage minier acide à Sudbury et à Port Colborne pour Inco Canada, et j’ai dirigé une recherche sur les milieux humides à l’University of Waterloo. Après mes études de premier cycle, j’ai décidé de continuer mes recherches sur les milieux humides et j’ai complété une M.Sc. où j’ai étudié le transfert de l’azote le long des chemins empruntés par l’écoulement hydrologique durant des tempêtes. Avant de prendre mon poste actuel pour la « Région », j’ai travaillé dans le secteur manufacturier, en aidant des entreprises à atténuer leurs problèmes de contamination des sols et d'eaux à leurs installations, en agissant au niveau des contrôles des opérations et des programmes des gestion. Ça été une bonne occasion de me rendre compte que la contamination n’était pas toujours le résultat de manquements de la part des entreprises. Travailler avec des gens ayant des approches différentes est un occasion unique d’améliorer la qualité des mesures que nous prenons pour protéger cette ressource précieuse tout en s’assurant de répondre aux besoins d’eau potable des milliers de résidents de la « Région ».


Q : Quel est le titre de votre poste et que faites-vous?

R : Je suis gestionnaire de programme en ressources hydriques.

Comme gestionnaire de programme, ma principale responsabilité est d’élaborer une stratégie de durabilité de la ressource hydrique pour la « Région », laquelle oriente les mesures prisent par la « Région » pour assurer la qualité de nos ressources hydriques et leur disponibilité pour les générations à venir. Je supervise le travail de sept personnes qui œuvrent sur trois fronts principaux :

  • Approvisionnement en eau – la protection et le suivi des paramètres de l’approvisionnement hydrologique pour assurer l’équilibre entre les besoins actuels en eau et des rendements durables;
  • Conformité – s’assurer d’agir conformément aux engagements et édicter des orientations stratégiques;
  • Connaissances scientifiques – constituer et diffuser les contenus d’une base de connaissances scientifiques.

Plus précisément mon rôle consiste à élaborer une stratégie à partir des contributions d’une variété de services; définir des objectifs annuels; diriger le personnel et m’assurer qu’il dispose des outils qui permettent d’atteindre nos objectifs et m’assurer que les résultats sont conformes aux normes techniques. Pour certaines études, nous embauchons des experts-conseils pour diriger des études techniques détaillées, et je m’assure que leur personnel se conforme aux termes de référence pour ces études. Répondre aux problèmes du moment constitue aussi une composante importante de ma tâche; il s’agit fréquemment de questions souvent très technique mais d’intérêt public, et donc qui exige un niveau de communication adapté.

Q : Qui est votre employeur et où êtes-vous postée?

R : Regional Municipality of York à Newmarket en Ontario

Q : Quelle est votre routine de travail?

R : Ma journée de travail varie beaucoup. J’ai des réunions, je fais la lecture critique et je commente des rapports techniques, je visite des sites de puits de production et de surveillance ainsi que de projets de sondage, je m’occupe de relation publique et je fais des présentations à nos partenaires sur des questions d’hydrologie.

Q : Où travaillez-vous?

R : À mon bureau

Q : Quels équipements et machines utilisez-vous?

R : Je travaille sur un ordinateur

Q : Quelle formation faut-il avoir pour faire votre travail?

R : Diplôme en hydrogéologie, science de l’environnement et reconnaissance professionnel comme géoscientifique.

Q : Quels traits de caractère faut-il avoir pour ce travail?

R : Capacité de réagir aux changements de contexte (politique et scientifique), droiture et responsabilité, capacité à concevoir les problèmes de manière systémique. (souvent au-delà de la portée du projet original tout en demeurant interrelié), capable d’agir en multitâche.

Q : Quelle est l’échelle de salaire pour votre emploi?

R : De 72 k$ à 95 k$ par année.

Q : Quelles portions de votre travail préférez-vous?

R : Avoir à faire face à une variété de problèmes tout y voyant les implications sur la durabilité des ressources hydriques. Aussi, j’aime à travailler avec une variété de disciplines (planification, science, ingénierie, biologistes, etc.)

Q : Quels sont les avantages de votre travail?

R : Mon travail permet un bel équilibre entre le travail et la vie de famille. La Regional Municipality of York soutien spécifiquement le perfectionnement professionnelle. Je crois que ce seul facteur favorise l’établissement d’un climat de travail en groupe

Q : Quelles sont les possibilités d’avancement dans cette carrière?

R : Une promotion supposerait des tâches moins hydrologiques et un emphase plus marquée sur les préoccupations plus globales ou politique au niveau de cadre supérieur.

Q : Votre travail est-il exigeant physiquement?

R : Pas exigeant du tout.

Q : Pour quelles raisons avez-vous choisi cette carrière?

R : À cause du lien direct avec la nature et du fait qu’il s’agit de science concrète. Le secteur public a cet avantage qu’il permet deux approches, soit l’approche production de l’eau potable, soit l’approche de recherches scientifiques en hydrologie.

Q : Quel a été le moment/événement/endroit le plus marquant de votre vie de géoscientifique?

R : Faire des levés géophysiques sur un bassin de résidus miniers gelés au nord de Sudbury pour y évaluer la contamination des eaux souterraines.

Q : Que conseillez-vous aux novices?

R : Ne ratez aucune occasion d’expérience dans le domaine.